L'Europe vient d'élire 702 membres du Parlement européen. Certains qualifieraient le vote de grand exercice de démocratie. D’autres diraient qu’il s’agit d’un sondage Analyses réutilisé pour la politique intérieure. Les résultats montrent que c’est un BIT des deux.
Dans l'ensemble, les résultats de dimanche étaient prévus. Les élections anticipées en France ne l’ont pas été.
Le principal point à retenir est que les décisions au Parlement européen continueront d’être prises à majorité centriste. Ensemble, l'Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates (S&D) de centre-gauche, le Parti populaire européen (PPE) de centre-droit et le parti libéral Renew détiendront plus de 410 voix. Il s’agit d’une majorité suffisante pour élaborer des politiques et réélire l’actuel président de la Commission européenne.
La presse rapporte un virage à droite. C’est techniquement exact. L’extrême droite a remporté de grandes victoires au cœur de l’Europe, notamment en Allemagne, en France et en Italie. Ce sont principalement les pays nordiques et le Portugal qui ont résisté à la tendance et ont accordé moins de voix aux eurosceptiques que prévu.
Cela signale un bouleversement dans nos sociétés, mais affirmer que l’extrême droite décidera désormais de la Juridique européenne est une exagération. Le plus grand groupe politique de l’UE, le PPE, présente de profondes divergences idéologiques avec les partis situés plus à droite. Il est donc beaucoup plus probable qu’elle s’associe formellement à la coalition centriste mentionnée ci-dessus. Jusqu’à présent, c’est l’instrument de prise de décision du Parlement, et cela le restera.
Le pouvoir de l’extrême droite (ECR – Conservateurs et Réformistes européens) et de l’extrême droite (ID – Identité et Démocratie) ne doit pas être surestimé, mais il ne doit pas non plus être ignoré.
ECR, notamment, a gagné 15 sièges hier soir. 14 d’entre eux provenaient du parti du PRIME ministre italien, Georgia Meloni. Elle s’est montrée une conservatrice beaucoup plus douce que sa campagne électorale n’aurait pu le laisser penser, reconnaissant le degré de coopération nécessaire avec Bruxelles et Washington DC afin de consolider son pouvoir. Néanmoins, travailler officiellement avec l’ECR pourrait être un tabou pour les partis dominants. Mais la collaboration sur des questions Juridique spécifiques est désormais possible pour le PPE, même si elle n’est utilisée que comme une menace et une technique de négociation dans les désaccords avec le centre-gauche.
Cela inclut des problèmes tels que les crypto-actifs. Lors des négociations sur la MiCA et le paquet AML , il était courant de voir les députés européens de gauche et de droite être en désaccord sur le caractère prescriptif et restrictif des règles. Des semaines de négociations ont été consacrées à des affrontements autour de la règle de voyage de l'UE ou autour de la durabilité du Bitcoin.
Quelques mises en garde avant de qualifier la nouvelle formation de droite de positive pour l’industrie.
Premièrement, certains députés européens ont fait une différence considérable dans la Juridique européenne en Crypto . Leur influence combine une capacité à opérer dans le cadre de l'idéologie de leur groupe, dans le cadre des responsabilités confiées à leur comité, et un haut degré de compréhension de l'industrie. Ce triple facteur est difficile à trouver, et l’industrie aura la chance de voir certaines de ces voix progressistes revenir à Bruxelles.
Deuxièmement, l'ECR dans son ensemble et le parti du Premier ministre Meloni en particulier n'ont pas vraiment une vision cohérente sur les actifs numériques. Au sein du PPE également, la dynamique du pouvoir évolue entre les représentants de Pologne, d’Espagne et d’Allemagne. Ce sont des inconnues connues.
Enfin, l’influence du Parlement, en tant qu’institution, doit être considérée dans le contexte où nous en sommes dans le cycle législatif. Le prochain mandat législatif, de 2024 à 2029, ne connaîtra pas de moment MiCA de la même ampleur. Les autorités chargées de la mise en œuvre aux niveaux européen et national effectueront l'essentiel du travail au cours des deux prochaines années.
En ce sens, la convocation d’élections anticipées en France dimanche par le président Macron pourrait être importante pour le secteur des actifs numériques. Dans le même temps, la Commission européenne doit se faire une opinion sur les nouvelles initiatives Juridique qui doivent encore être prises, le cas échéant, dans les domaines de la décentralisation, de la tokenisation et du jalonnement.
Mais il y a ici quelque chose de plus grand que les calculs électoraux.
Trop QUICK ou trop lente, le secteur des actifs numériques se rapproche progressivement de la réglementation et de la conformité. Le nouveau Parlement européen et le nouveau Collège des commissaires feront la différence quant à savoir si ce chemin sera semé d’embûches ou sans heurts. Mais la conformité ne suffit pas à long terme pour l’industrie.
Ces élections surviennent à un moment crucial de l'histoire de l'Europe. Les mouvements d’extrême droite utilisent la croissance déprimée et l’inflation élevée du continent pour alimenter des sentiments anti-européens. Les dirigeants élus ont placé la compétitivité de l’UE et la nécessité de Marchés de capitaux plus actifs en tête de leurs priorités.
Le secteur des actifs numériques a encore du chemin à parcourir pour établir la confiance et la crédibilité. Les personnes avec lesquelles elle choisira de s'associer au cours des cinq prochaines années diront ce que représente l'industrie.
Remarque : les opinions exprimées dans cette chronique sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de CoinDesk, Inc. ou de ses propriétaires et sociétés affiliées.